Maroquinerie

La branche Maroquinerie, dans son ensemble, rencontre des difficultés de recrutement. Sur le secteur Maroquinerie, la croissance de l’activité des entreprises entraîne de forts besoins dans les métiers de la conception et de la production. Cette tendance est continue depuis près de 10 ans avec un doublement des effectifs par rapport à 2012. Sur les secteurs Cordonnerie Multiservice et Tannerie Mégisserie, la moyenne d’âge des salariés étant élevée, la branche anticipe des départs en retraite importants dans les prochaines années. Par conséquent, le recrutement de jeunes salariés est un enjeu prioritaire pour les entreprises afin de permettre la transmission des savoir-faire.

Le nombre de jeunes en formation initiale est insuffisant par rapport aux besoins en personnels formés des entreprises de la branche : trois quarts des entreprises ont recruté ces dernières années, mais deux tiers des entreprises rencontrent des difficultés de recrutement (source : Diagnostic portant sur l’application de l’accord relatif aux mesures d’urgence du secteur Tannerie Mégisserie, 2021).

Près de trois quarts des salariés exercent des métiers de production et d’assemblage. Les tâches manuelles nécessitent une main-d’œuvre importante dans les ateliers de production de produits principalement faits à la main.

De nombreuses initiatives sont mises en place pour promouvoir et attirer vers ces métiers.

Les actions d’informations du Conseil National du Cuir (CNC) permettent de pallier la méconnaissance des métiers de la branche auprès du grand public/

La campagne « Savoir pour Faire », lancée par la filière Mode et Luxe française, accentue ses efforts dans la promotion des métiers (campagnes de communication, forums, webinaires…).

La Fédération Française de la Cordonnerie Multiservice (FFCM) publie de nombreuses informations à destination de ces publics (ex. articles Comment devenir cordonnier et Liste des centres de formation en Cordonnerie multiservice) et participe à des actions via le salon « Made in cuir ».

Les activités des entreprises de la branche sont soutenues par une image d’excellence portée par le « Made in France ». La préservation et la transmission des compétences sont un enjeu crucial pour les entreprises, PME comme grands groupes de luxe. La montée en importance des sujets environnementaux et sociaux pour les entreprises de la branche entraîne une hausse des besoins en compétences sur ces sujets (économie circulaire, renforcement de l’innocuité des produits, qualité de vie au travail, upcycling, traçabilité…) pour les métiers de la R&D, de la conception et de la production (incluant les nouvelles techniques de production) et de la vente (pour promouvoir la responsabilité des produits).

D’autre part, la diversification d’articles à réparer (sacs, sneakers, baskets…) et la technicité des entretiens et/ou réparations à leur proposer impliquent une montée en compétences des salariés sur ces sujets aussi.

La formation initiale autour de l’alternance constitue un levier d’attraction et de fidélisation des jeunes, notamment pour les métiers de production qui rencontrent des tensions au recrutement et dont la haute qualité des savoir-faire est essentielle dans la branche. À ce sujet, la création et la promotion de CQP (exemple du coloriste finissage) a permis de former plusieurs centaines de salariés.

Le secteur de la Cordonnerie Multiservice propose des stages de perfectionnement sur les techniques de cordonnerie, mais également sur les activités annexes (gravures, clés, point relais…).

Le développement d’offres en ligne permet également de répondre à des attentes des clients en matière d’information. Cela pousse à la montée en compétences des professionnels dans la gestion du e-commerce et de la relation client à distance.